AIKIDŌ 合気道
Voie (道 dō) d’union (合い ai, forme nominale de 合う au, unir) des énergies (気 ki) , l’aikidō est un budō (武道, litt : voie martiale) développé par UESHIBA Morihei (植芝 盛平) au milieu du siècle dernier, incorporant des techniques d’immobilisation (押え osae) ou de projection (投げ nage) appliquées en respectant l’intégrité de l’agresseur. Les techniques de l’aïkido (écriture occidentale) proviennent principalement du Daito-Ryu Aikijujutsu (大東流合気柔術) de TAKEDA Sokaku (武田 惣角).
Sur le plan philosophique, Ueshiba fut largement influencé par la vision de DEGUCHI Onisaburō (出口 王仁三郎), leader de la religion Ōmoto-kyo (大本教).
Ce que l’on nomme aujourd’hui « aïkido » a évolué progressivement pendant les années 1920 et 30 sous différentes appellations. Son nom moderne fut officiellement adopté en 1942 suite à la réorganisation des arts martiaux japonais par la Dai Nihon Butokukai (大日本武徳会), Association pour les Arts Martiaux du Grand Japon. À la fin de sa vie, UESHIBA Morihei utilisait plutôt l’expression TAKEMUSU AIKI (武産合気). Cette expression est difficile à traduire littéralement. Il disait : « Ce qu’on appelle Takemusu, c’est le Bu (武) du Japon incomparable. Alors, des techniques d’une infinie variété naissent spontanément et miraculeusement. »
L’émergence de l’aïkido en tant qu’art martial majeur et sa propagation hors du Japon ont commencé peu après la Seconde Guerre Mondiale.
L’aïkido est accessible à toutes et à tous. La progression dépend de l’investissement personnel. Si on respecte l’esprit de l’aïkido, aucune compétition (avec un autre…) n’est possible. Il n’y en a donc pas. Pour le fondateur, « la vraie victoire est sur soi-même ».
Tamura sensei disait : « En apprenant à préserver sa vie, on acquiert confiance en soi et tranquillité d’esprit. » ou encore : « Vaincre les vrais ennemis du Budō – la colère, la peur, le doute, le mépris et la vanité – développe une grande force de caractère. »
Les mouvements de l’aïkido sont souples, à l’image des mouvements de la nature. Animés des mêmes énergies – ki – ils ont un effet bénéfique sur la santé.
L’aïkido enseigne le sens de l’unité, de l’harmonie, de l’amour et de la paix.
L’aïkido est évidemment la matière première de ce site.
Dans un sens large, mais non exhaustif. L’aspect technique y est abordé, non comme un manuel ou une nomenclature – il en existe déjà un très grand nombre, à travers toutes sortes de média, de diverses sensibilités donc à l’appréciation de chacun – mais comme des réflexions construites au fil du temps passé sur les tatamis à étudier, pratiquer et enseigner.
Kihon est, comme son nom l’indique, une somme de réflexions sur les fondements de l’aïkido et aussi sur des sujets moins attendus mais néanmoins apparentés. Bien entendu aucune de ces réflexions, forcément subjectives, n’est définitive puisqu’elles sont toutes indubitablement perfectibles.
Corrélatives de la technique, la philosophie et la spiritualité de l’aïkido contribuent à son universalité et à son expansion à travers le monde. Cependant, pour diverses raisons qui vont de l’absence de références culturelles à la peur d’être taxé de sectarisme en passant par l’idée qu’elles ne sont pas indispensables à la pratique, la philosophie et la spiritualité de l’aïkido sont rarement évoquées sur les tatamis. Pourtant elles font partie intégrante de l’aïkido dans l’idée même du fondateur. Lorsque l’on souhaite dépasser le cadre technique de la pratique, la philosophie et la spiritualité qui sous-tendent les fondements de l’aïkido aident à mieux comprendre certains de ses aspects, même les plus pragmatiques.
Lorsque l’on étudie sincèrement l’aïkido, il est primordial de comprendre la personnalité de son fondateur, O-Sensei Morihei Ueshiba, à travers son parcours personnel et ses influences.
Il est également intéressant de s’immerger dans ce qui constitue son terreau, à savoir le Japon, sa géographie, son histoire, sa culture et sa langue.
RÉFÉRENCES
Les références concernant l’aïkido, le fondateur et son entourage sont pour la plupart inspirées des articles d’Aïkido Journal, de quelques livres dont j’ai apprécié le contenu, ainsi que d’anecdotes racontées par quelques Sensei rencontrés sur les tatamis au hasard de nombreux stages. J’adresse mon respect, ma gratitude et mes remerciements à toutes les personnes qui m’ont inspiré.
CONVENTIONS LINGUISTIQUES
Les mots japonais, à l’exception de ceux déjà intégrés au français (karaté, kimono, tatami, etc.), sont écrits comme en japonais, sans genre et sans nombre. Toutefois, les accords verbaux et adjectivaux sont français. Lorsqu’ils ne sont pas familiers en français, les noms qui apparaissent pour la première fois dans un article sont écrits en italique.
Ce site – amateur et artisanal – est réalisé à temps perdu et au gré de l’inspiration. Il sera donc complété, transformé, illustré et corrigé aux fils de l’eau et du temps. Bonnes visites !